Retrouvez tout au long du festival, sur cette page et sur notre page Facebook, des articles sur la culture anglophone écrits par nos étudiants en Master MEEF Lettres Modernes, ainsi que des coup-de-cœurs littéraires qui viennent s'ajouter à nos trois rencontres "A Book I Like" prévues dans nos librairies partenaires !
“Quentin Durward”, de Walter Scott
“Quentin Durward”, de Walter Scott
Article de Thiéry Jéhan
Le génial Walter Scott, romancier écossais de langue anglaise, rédige “Quentin Durward” peu de temps après “Ivanhoé”, en 1823. Ces romans ont inspiré plusieurs auteurs français (Victor Hugo, Honoré de Balzac… pour ne citer qu’eux !) pour leur recherche historique, leurs histoires d’amour à la tension chevaleresque. Est-ce que Victor Hugo aurait eu l’idée d’écrire “Notre-Dame de Paris” si notre auteur écossais n’avait pas existé ? Pas si sûr ! Dans un XIXe siècle où la littérature française s’inspire de plus en plus des auteurs de langue anglaise, et où l’on redécouvre Shakespeare comme il se doit, “Ivanhoé” et “Quentin Durward” ne passent évidemment pas inaperçus. Très vite, des traductions sont publiées en France. L’univers scottien séduit !
Mais “Quentin Durward”, ça raconte quoi ?
Il faut imaginer une France du XVe siècle, un Louis XI qui gouverne un royaume de France de manière très ingénieuse, en étant secondé par son complice des ténèbres, le diabolique Olivier Le Daim. Un jeune écossais se retrouve alors embarqué dans une histoire dont il n’avait pas prévu les difficultés. Au départ, il voulait simplement entrer dans la garde écossaise du roi de France, mais il se jette lui-même, un peu naïvement, dans plusieurs péripéties où il manquera très souvent de se faire tuer ! Le roi de France lui donne alors une mission des plus importantes : escorter une jeune noble jusqu’à la ville de Liège, Isabelle de Croye, pour la mettre en sécurité, et lui permettre de fuir Charles le Conquérant, ennemi juré de Louis XI. Mais rien ne se déroule comme l’avait annoncé le roi de France au jeune écossais. Les intrigues sont nombreuses, et, tout en tombant de plus en plus amoureux d’Isabelle de Croye, Quentin Durward va devoir en faire les frais.
Petit quizz :
À quelle dynastie des rois de France appartient Louis XI ?
Quel est le personnage de fiction qui n’a jamais existé à travers ces trois propositions ? (Isabelle de Croye, Olivier Le Daim, Charles le Conquérant).
À quel mouvement littéraire appartient Walter Scott ?
La littérature arthurienne : entre culture française et anglaise
“La littérature arthurienne : entre culture française et anglaise”
Article de Candice Spadafora
La littérature arthurienne est née au VII°s de récits oraux, racontés par des bardes gallois, qui se sont répandus en Angleterre et en France. La légende d’Arthur et de ses chevaliers s’est donc construite à travers des récits que les bardes racontaient. Cette absence de source manuscrite fait se poser la question de l’existence réelle ou non d’Arthur, qui aujourd’hui encore est un débat. Cependant, il est possible d’affirmer que dès le VII° le nom du roi breton, est mentionné dans l’élégie de Gododin sans pour autant que plus de détail formel à son sujet soit donné. Il faudra alors attendre le XII° siècle pour qu’Arthur devienne une figure historique et pour que l’histoire soit retranscrite de manière manuscrite.
La famille royale des Plantagenêt qui cherche alors à obtenir une origine prestigieuse demande à des auteurs de retranscrire la légende arthurienne en la reliant à leur famille. La fixation manuscrite est permise par 3 auteurs entre le IX° et X° siècle :
-Guillaume de Malmesbury (anglo-normand)
-Geoffroy de Monmouth (gallois)
-Wace (normand)
En France c’est Chrétien de Troyes, un auteur du XII° siècle contemporain de Wace, qui va permettre au mythe arthurien de se répandre notamment en choisissant le genre narratif et l’ancien français pour la composition de ses œuvres à la place du latin. Au XV° siècle l’anglais Thomas Malory rédigea en prison une œuvre composée de 21 livres, conçus grâce à divers documents rassemblés et notamment les œuvres de Chrétien de Troyes qui l’ont fortement inspiré. Ces échanges entre la culture anglophone et francophone durant le moyen-âge ont permis de construire la légende arthurienne à cette époque mais aussi celle que nous connaissons de nos jours. La légende arthurienne continue aujourd’hui encore à être traité aussi bien par des anglophones que des francophones et ce notamment au cinéma.
The Arthurian literature: a myth between a French and English culture
Article by Candice Spadafora
The Arthurian literature was born in the VIIth century from orals stories, told by Welsh bards, who expended it in England and France. Arthur and his knights’ legend was built through those bards’ stories. This might question the real existence of Arthur, who still nowadays is unsure. However, we can say that from the VIIth century the name of the Breton king was mentioned in the book called Gododin without further details. We will have to wait until the XIIth century for Arthur to become an historical figure and for the myth to be written.
The royal family of the Plantagenet who were looking for a prestigious image asked authors to transcribe the Arthur myth and to link it to them. 3 authors wrote down the myth: Guillaume de Malmesburry, Geoffroy de Monmouth and Wace. They were English and French speakers.
In France, Chrétien de Troyes, an author from the XIIth century expanded the myth and used the old French instead of the Latin in comparison to the others. During the XVth century the English author, Thomas Malory, wrote in prison a piece of work of 21 books. He wrote them thanks to different sources especially those of Chrétien de Troyes which inspired him a lot. Those coming back between the French and the English culture during the Middle Age allowed the Arthurian myth to exist as we know it nowadays. This myth is still going nowadays both in the English and French culture, especially through cinema.
“Sur la route”, de Jack Kerouac
“Sur la route”, de Jack Kerouac
Article d’Eliza Jouve
Sur la route de son titre anglais On the Road est un roman de l’écrivain et poète américain Jack Kerouac publié en 1957. Né de parents canadiens-français la langue maternelle de Kerouac est le français québécois.
Néanmoins, il apprend l’anglais à partir de l’âge de six ans lorsqu’il habite dans la ville de Lowell dans le Massachussetts qui deviendra la langue dans laquelle toutes ses œuvres vont être composées. En effet, notre auteur fréquente durant son enfance une école française, mais, en raison de papiers non-réglementés il doit quitter cette école pour rejoindre l’école publique où tous les cours se font en anglais. C’est par conséquent en anglais que Jack Kerouac publie son célèbre roman Sur la route, bien que les premiers brouillons du roman récemment retrouvés en 2006, sont écrit en français et porte le titre « Sur le chemin ». L’émigration de sa famille et l’assimilation linguistique qui s’ensuivit l’avait partiellement coupé de ses racines, ainsi, ne se sentant ni tout à fait français, ni tout à fait américain, sans langue et sans pays, l’auteur n’a écrit que dans la langue de son éducation, celle qu’il maîtrisait le mieux.
Son roman raconte de manière presque autobiographique les aventures de Jack et d’un compagnon de route, Neal Cassady. On y retrouve également d’autres personnages tels que Allen Ginsberg et William Burroughs qui représentent les vrais amis de Kerouac. Il s’agit véritablement de la mise en scène, par le biais de ses fréquentations plus ou moins proches de ce que Kerouac nomma lui-même la Beat Generation. Cette appellation renvoie à ce qu’il nomme les « nouveaux hipsters américains », ceux qui « avaient dépassé le stade des plaisirs charnels et s’intéressaient maintenant à Dieu et aux Visions sacrées ».
Les thèmes principaux de cette œuvre son l’errance éthylique, la fuite, la quête initiatique, le refus des conventions sociales, la rébellion, la liberté enivrante de la route et de l’aventure loin des responsabilités. Ce sont des thèmes qui s’apparentent particulièrement à la jeunesse mais qui vont plus loin en touchant à la réflexion existentielle, sous une forme allégorique.
Quizz :
Quel est le nom complet de Jack Kerouac ?
Quelles sont les racines de Jack Kerouac ?
Qu’est-ce que la Beat Generation convoquée par Jack Kerouac ?
Quelle est l’œuvre la plus connue de Jack Kerouac ?
Quels sont les grands thèmes de son œuvre Sur la route (On the Road) ?
Combien cela a pris de temps à l’auteur pour écrire son roman ?
Que pensait Jack Kerouac du mouvement Peace and Love ?
Beckett, Littell, Kerouac : Ecrire dans une autre langue
Beckett, Littell, Kerouac : Ecrire dans une autre langue
Article d’Emma Ganzin
Certains auteurs ont pris la décision de ne pas écrire toutes leurs œuvres dans leur langue natale. La variété de la littérature se trouve alors enrichie par ces écrivains qui, non natifs, ont trouvé un intérêt particulier à s’exprimer dans une langue avec laquelle ils ont dû se familiariser comme n’étant pas la leur. Ce choix est motivé par différentes raisons.
C’est le cas de Samuel Beckett, auteur irlandais né en 1906 et mort en 1983. L’écriture en anglais apparait, dès les années 1930, comme une impasse pour lui : trop sophistiquée, trop allusive, trop abstraite, il préfère s’en détourner pour un style plus neutre et plus pauvre, style permis par une langue : le français. Cela correspond à la pratique pessimiste et sèche dont il fait usage, comme dans ses plus célèbres pièces de théâtre En attendant Godot, Fin de partie, intégralement rédigées en français.
Un autre auteur natif d’Amérique décide d’écrire dans la langue française : il s’agit de Jonathan Littell. Son roman Les Bienveillantes est intégralement écrit en français, il lui vaut le prix Goncourt 2006 et le Grand prix du roman de l’Académie française 2006. Ayant passé son enfance en France, il obtient la nationalité française quelques temps après.
Cependant, cette obtention représente la troisième tentative qu’il a effectuée pour jouir de cette nationalité. Il a donc eu une volonté très affirmée de revendiquer son affection pour la France, et plus précisément sa culture (en 2006, alors qu’il n’a pas encore la nationalité française, il se déclare « de culture française et de passeport américain »).
Le cas inverse se produit aussi. Jack Kerouac, américain né de deux parents québécois originaires de Bretagne, en est un exemple. Il parle un dialecte de français canadien, le joual, jusqu’à ses six ans, âge où il commence à apprendre l’anglais comme seconde langue à l’école. Kerouac a un rapport à la langue ambigu : il est à la fois fier de ses origines, mais honteux de ses œuvres français, ce qui le pousse à écrire en anglais. On the Road, son roman le plus connu, devait être écrit en français à l’origine (avec pour titre Sur le chemin), mais il y renonce, ayant plus de facilités à s’exprimer en anglais dans ses œuvres.
Des raisons ainsi multiples : un choix motivé par l’intérêt que représente la langue pour traduire une pratique particulière, un choix motivé par l’attachement pour un pays et sa culture, un choix motivé par la facilité que l’on trouve à s’exprimer dans une langue autre que la sienne.
“Hip Hop Family Tree” (Vol.1), d’Ed Piskor
“Hip Hop Family Tree” (Vol.1), d’Ed Piskor
Coup-de-cœur littéraire de Marilou Poupin (version française)
« The beat don’t stop until the break of dawn », the Sugarhill Gang
Le premier tome de cette saga nous plonge dans le Bronx des années 70s, berceau d’un mouvement qui rapidement deviendra l’une des révolutions culturelles les plus influentes de ces dernières générations. Loin du disco et de Diana Ross, les appartements du Bronx tremblaient au son d’une musique encore inconnue.
Au rythme des platines, de la technique du « Merry-go-round » et du Quick Mix Theory, Hip-Hop Family Tree retrace la naissance du Hip-Hop dans un comic book encyclopédique, exubérant mais toujours juste. Parfaitement documenté, Piskor nous invite à suivre les figures emblématiques de cette contre-culture planétaire : des DJs, rappeurs et graffeurs qui sont aujourd’hui rentrés dans l’histoire. Au fil des planches, nous rencontrons Afrika Bambaata, DJ Kool Herc, les Funky 4+1, Fab 5 Freddy et l’incontournable Grandmaster Flash. Le trait rétro d’Ed Piskor est authentique et trace un portrait marquant et quasi chirurgical des nuits new-yorkaises, et y fait graviter toute une culture parallèle, alliant les Clash, Debbie Harry, Keith Harring, Rick Rubin ou encore Jean-Michel Basquiat.
Paru en France en 2016, ce comic book est primé du prix Eisner, prix incontournable du monde de la BD aux États-Unis. Le slang anglais est parfaitement traduit en français, notamment lors de traduction de battles où chaque mot compte, et nous ne perdons rien de l’atmosphère charismatique de l’époque.
Débordant de créativité, Ed Piskor signe un véritable chef-d’oeuvre de pop culture en revenant sur l’émergence d’un mouvement qui, rapidement, s’imposera bien au-delà du Bronx.
Entre sample, scratch et block parties, Hip-Hop Family Tree est une mine d’or d’informations et une lecture essentielle pour les fans de hip-hop, les mordus de pop culture et tous ceux qui sont simplement curieux de découvrir où tout a commencé.
“Hip Hop Family Tree” (Vol.1), d’Ed Piskor
Coup-de-cœur littéraire de Marilou Poupin (English version)
« The beat don’t stop until the break of dawn », the Sugarhill Gang
The first volume of this saga brings us in the Bronx of the 70s, which saw the birth of one of the most influential cultural revolution. Far from Diano Ross and disco, the Bronx was living to the rhythm of a soon-to-be-discovered music.
From turntables, the « Merry-go-round » technique to the Quick Mix Theory, Hip-Hop Family Tree recounts the birth of the Hip-Hop movement in an encyclopaedic comic, always spot-on. Perfectly documented, Piskor invites us readers to follow the emblematic figures of this worldwide counterculture : DJs, rappers, graffiti artists who are now part of history. Throughout the pages, we meet Africa Bambaata, DJ Kool Herc, the Funky 4+1, Fab 5 Freddy and the great Grandmaster Flash. Ed Piskor’s vintage lines are authentic and draw a remarkable depiction of New York nights. Moreover, he makes an entire parallel culture appear, featuring the Clash, Debbie Harry, Keith Haring, Rick Rubin or even Jean-Michel Basquiat, for the greatest pleasure of readers.
Published in France in 2016, this comic book received the Eisner prize, key prize for comic books in the US. The English slang is perfectly translated in French, especially during the translation of battles, in which we know that every word counts. We lose nothing of this charismatic atmosphere of the time.
Bursting with creativity and by going back to the first days of a movement that will quickly be known far beyond the Bronx, Ed Piskor offers a true pop culture masterpiece.
Between sample, scratch and block parties, Hip-Hop Family Tree is a gold mine and an absolutely necessary reading for hip-hop fans, readers crazy about pop culture, and those who simply are curious of discovering where everything started.
“Frankenstein”, de Mary Shelley
“Frankenstein”, de Mary Shelley
Coup-de-cœur littéraire de Pierre-Marie Françoise (version française)
Comment créer un best-seller intemporel qui restera à jamais un pilier de la littérature gothique entre romantisme et science-fiction ? La réponse est simple : partir en voyage, et participer à un petit concours entre amis pour tuer le temps! Mary Shelley, à peine âgée de 18 ans et affublée de la lourde tâche d’être une femme ambitieuse à son époque, réussit à éblouir ses contemporains grâce à son œuvre : FRANKENSTEIN.
Bien que le prédicat de base soit simple et déjà bien usé, Mary Shelley nous offre sa version de la quête du pouvoir divin à laquelle viennent se mêler des sujets bien plus complexes et trépidants et finit par dépeindre une réalité bien plus proche des humains que de Dieu.
Robert Walton est le capitaine d’un bateau qui après avoir échoué en tant qu’écrivain, décide de partir en expédition au Pôle Nord en quête de connaissances. Lors de la correspondance qu’il entretien avec sa sœur, il lui raconte comment il a secouru un homme bien mystérieux du nom de Victor Frankenstein et aperçu une étrange créature. Victor qui perçoit en ce capitaine la même rage qui l’a consumé, prend la décision de lui conter son histoire et les leçons qu’il en a tiré afin qu’il ne commette pas les mêmes erreurs.
Ainsi commence le récit de ce jeune Victor qui, après le décès de sa mère, se consacre éperdument à ses études avec un objectif en tête : insuffler la vie à de la matière. C’est ainsi qu’à l’aide de sa passion pour l’alchimie et de ses connaissances en sciences, il parvient à donner vie à sa créature qu’il rejette aussi tôt avec pour seul motif ; sa laideur.
Comme tout enfant abandonné par ses parents, la créature tentera désespérément de trouver des personnes qui elles l’accepteront et cette quête marquera le début d’une descente aux enfers, pour la créature comme pour son créateur…
L’apparence hideuse de la créature couplée avec la monstruosité éthique de son créateur met en valeur le monstre qui sommeille en chaque humain et Shelley nous prouve encore une fois que le monstre n’est pas toujours celui que l’on croit. Le rejet, l’abandon, la différence, tels sont les thèmes qui sont abordés dans ce roman épistolaire du début 19ème et qui restent encore très actuels, même deux siècles plus tard.
“Frankenstein”, de Mary Shelley
Coup-de-cœur littéraire de Pierre-Marie Françoise (English version)
How do you create a timeless bestseller that will forever remain a pillar of gothic literature between romance and science fiction? The answer is simple: go on a trip, and participate in a little contest between friends to kill time! Mary Shelley, barely 18 years old and burdened with the heavy task of being an ambitious woman in her time, managed to dazzle her contemporaries with her work: FRANKENSTEIN.
Although the basic premise is simple and well-worn, Mary Shelley offers us her version of the quest for divine power, which is mixed with much more complex and hectic subjects and ends up depicting a reality that is much closer to humans than to God.
Robert Walton is a ship’s captain who, after failing as a writer, decides to go on an expedition to the North Pole in search of knowledge. In his correspondence with his sister, he tells her how he rescued a mysterious man named Victor Frankenstein and saw a strange creature. Victor sees the same rage in this captain that consumed him and decides to tell him his story and the lessons he learned from it so that he will not make the same mistakes.
Thus begins the story of this young Victor who, after the death of his mother, devotes himself madly to his studies with one objective in mind: to breathe life into matter. This is how, with the help of his passion for alchemy and his knowledge of science, he manages to give life to his creature, which he rejects so early on for the sole reason that it is ugly.
Like any child abandoned by his parents, the creature will desperately try to find people who will accept him and this quest will mark the beginning of a highway to hell, for the creature as well as for his creator…
The hideous appearance of the creature coupled with the ethical monstrosity of its creator highlights the monster that lies dormant in every human and Shelley proves once again that the monster is not always the one we think. Rejection, abandonment, difference, these are the themes that are addressed in this epistolary novel of the early 19th century and which are still very current, even two centuries later.
L’ Âge d’Or des comic books
“L’ Âge d’Or des comic books”
Article de Quentin Belmekki
L’Âge d’Or des comics, l’âge d’or des super-héros. Contrairement à ce que l’expression « l’âge d’or » veut dire de nos jours, à savoir « le moment où quelque chose est à son apogée », l’âge d’or des comics réfère aux débuts des comic books, au milieu du 20ème siècle. A l’époque, les histoires et les dessins n’étaient pas meilleurs que ce que l’on peut lire de nos jours, mais tout était plus simple. Les gentils étaient très gentils, les méchants étaient très méchants, il n’y avait pas de gris, seulement du noir et du blanc. Cette vision très manichéenne de la société provient du contexte historique de l’époque, la Seconde Guerre Mondiale.
En effet, les historiens et experts en comic books marquent le début de l’âge d’or avec l’arrivée de Superman dans les pages d’Action Comics n°1 en Juin 1938, considéré à ce jour comme le premier super-héros et qui reste, de nos jours, la figure super-héroïque la plus reconnaissable à travers le monde. 1938, c’est surtout l’apogée de l’isolationnisme des Etats-Unis et c’est un an seulement avant la Seconde Guerre Mondiale. Le peuple Américain a alors désespérément besoin de figures invincibles qui se battent pour défendre leurs valeurs face à l’ennemi, Hitler et l’Allemagne nazie.
Ainsi, après Superman chez Detective Comics, on retrouvera Batman & Robin, Wonder Woman et pour ce qui est de Timely Comics (devenu Atlas Comics avant de devenir Marvel Comics) nous trouverons Namor le Prince des Mers, la Torche Humaine, et, le personnage patriote par excellence, Captain America, qui, sur la couverture de son tout premier numéro, paru en Mars 1941, frappe directement Hitler au visage. Captain America est l’illustration type de l’Américain qui aide à l’effort de guerre et qui inspire le peuple à faire de même.
Ainsi l’âge d’or des comics, qui s’étendra jusqu’en 1956 sera marqué par la naissance d’une ribambelle de super-héros aux couleurs bigarrées qui viennent répondre à un besoin de voir le bien triompher du mal. Cela ouvrira aussi la porte à bien d’autres types de comics tels que des Western, des histoires d’horreurs, très éloignés du thème super- héroïque. Ainsi les super-héros ont ouvert la voie à tout un genre puisqu’il lui aura permis de prospérer à cette époque.
“The Golden Age of comic books”
Article by Quentin Belmekki
The Golden Age of Comics, the golden age of superheroes. The term “Golden Age”, as opposed to what it means nowadays, that is to say “the best era for something”, refers to the beginning of comic books, the mid-20th century. Back then, the stories and art were not better than what we can read nowadays, but everything was simpler. The good guys were really good and the bad guys were really bad, there was no gray area, only black and white. This Manichean view of society comes from the historical context of the time, World War II.
In fact, for most comic book historians, the beginning of the Golden Age of Comics dates back to the first appearance of Superman in Action Comics N°1 in June 1938, a character who is still considered to this day as the very first and most recognizable superhero across the globe. 1938 also represents the peak of American isolationism and is only months away from the beginning of World War II. The American people, at this time, desperately needs invincible beings that fight to defend their values against the enemy, Hitler and Nazi Germany.
That is why, after Detective Comics’ Superman, readers would then discover Batman & Robin, Wonder Woman and, in the pages of Timely Comics (that would then become Atlas Comics which will in turn become Marvel Comics) they will discover Namor the Sub-Mariner, the Human Torch and, the patriotic character par excellence, Captain America, who, on his first cover, dated from March 1941, actually punches Hitler directly in the face. Captain America is the embodiment of the typical American citizen who helps with the war effort and who inspires others to do the same.
And so, the Golden Age of Comics, that spanned almost two decades, from 1938 to 1956, will be characterized by the birth of a plethora of colorful superheroes that appeared to answer the need of the people to see good triumph over evil. It will also open the gateway to a lot of other types of comics, such as the Westerns or Horror comics that are very far away from the superhero theme. And that is how superheroes paved the way to a whole genre, since it enabled it to flourish during these years.